Mission parlementaire en Éthiopie : pour une aide au développement ambitieuse et efficace
À l’invitation des associations Action Santé Mondiale et Oxfam, j’étais en visite en Éthiopie en mars dernier avec mes collègues parlementaires Hubert JULIEN-LAFERRIÈRE, chef de file sur l’aide au développement et membre de la commission des Affaires étrangères, ainsi que Frédéric BARBIER et Valérie THOMAS, également membre de cette commission.
Le but de ce déplacement était, pendant 4 jours, d’aborder les questions de santé mondiale et de financement du développement en échangeant avec les autorités et populations locales sur les défis sanitaires que connaît ce pays d’Afrique.
L’Éthiopie est le premier bénéficiaire de l’aide internationale, soutenu par de nombreuses organisations comme la Banque mondiale ou le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Avec 1,08 milliard engagé par la France entre 2017 et 2019 au Fonds mondial, notre pays – qui est à l’origine de ce fonds – en reste aujourd’hui le second contributeur historique. Nous sommes un acteur-clé de cette politique multilatérale d’aide au développement.
Nous avons pu constater sur le terrain l’efficacité de l’aide en matière de santé et de lutte contre la pauvreté. Mais il reste urgent de poursuivre nos efforts, comme nous l’évoquions dans une tribune commune publiée sur le site Euractiv. Le soutien de la France a ainsi été clé pour lutter contre les grandes pandémies, permettant à ce pays de réduire de 50 % les infections de tuberculose sur son sol. Le taux de mortalité infantile y a été divisé par deux depuis 1990.
Ces avancées font de l’Éthiopie un véritable modèle africain du succès des politiques publiques en matière de lutte contre la pauvreté et de développement économique, mais doit encore faire face à de grands défis, notamment celui des inégalités : inégalité devant l’accès à l’eau potable et à l’électricité, inégalité devant l’accès aux soins…
Notre pays a pris des engagements forts en matière d’aide au développement. Après de nombreuses baisses, nous sommes passés de 0,38 à 0,43 % de notre richesse nationale brute consacrée à l’aide publique au développement. L’engagement pris par le Président de la République lors de son premier discours devant les Nations Unies était clair, la promesse ambitieuse. : atteindre 0,55 % d’ici 2022. Nous pouvons et devons être à la hauteur de ces enjeux, alors qu’en 2019 la France présidera le G7 et pourra ainsi contribuer à impulser une nouvelle dynamique globale dans l’aide au développement.