Développer la nature en ville : j’interviens en Commission du développement durable

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Développer la nature en ville : j’interviens en Commission du développement durable

Membre de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, j’intervenais ce mardi 22 février, au nom du groupe LaREM, sur le développement de la nature en ville, à l’occasion de la présentation du rapport de mes collègues députées Valérie Petit et Sophie Métadier.

Mon intervention :

« Madame la Présidente, Mesdames les Rapporteures, Mes chers collègues,

La nature en ville est un sujet majeur. La question de l’habitabilité de nos villes et de nos métropoles se posait déjà lors des épisodes de sécheresse, de canicule ou de crue. Elle devient d’autant plus cruciale au travers de la crise sanitaire et climatique que nous traversons. Face à la bétonisation, face à la surdensification, face à la pollution atmosphérique et sonore, remettre du végétal dans nos villes est devenu un impératif environnemental et sanitaire.

C’est aussi un enjeu majeur du cadre de vie des citadins qui vivent dans des îlots de chaleur devenus irrespirables, où ils peinent à trouver des lieux pour s’aérer. Élue des Hauts-de-Seine, à Montrouge, Bagneux et Malakoff, trois villes très denses où le foncier se faire rare et cher, je mesure chaque jour la nécessité de ramener la nature en ville.

Je me réjouis d’ailleurs que notre Commission se soit emparée de ce sujet, qui touche autant à la biodiversité qu’à l’aménagement de notre territoire. Les résultats de la mission flash que vous avez menée, Mesdames les Rapporteures, sont particulièrement attendus et précieux.

Ces enjeux n’ont pas été oubliés par la majorité présidentielle durant cette législature.

Le plan biodiversité présenté par le ministère de la Transition écologique dès 2018 a fixé l’objectif de zéro artificialisation nette d’ici 2050 et porte plusieurs solutions pour développer la nature en ville. Ces ambitions se sont retrouvées dans la loi Climat et résilience que nous avons votée. Avec notamment la réduction de moitié du rythme de l’artificialisation des sols en dix ans et l’interdiction de toute nouvelle autorisation d’exploitation commerciale portant sur un projet qui entraînerait une artificialisation des sols. Elle prévoit également la végétalisation des parkings et des toitures de certains entrepôts. Notre commission avait également lancé une mission flash sur les enjeux environnementaux de l’aménagement des aires de stationnement. En outre, la loi 3DS dont j’étais rapporteure pour notre Commission, a permis de renforcer la protection des alignements d’arbres en posant une procédure et des conditions strictes avant tout abattage d’un arbre. L’installation de cette mission flash sur la nature en ville s’inscrit donc la continuité de cette volonté réaffirmée de verdir nos villes.

Car l’une des attentes majeures de nos concitoyens n’est pas seulement la création de nouveaux quartiers exemplaires (il n’est d’ailleurs pas interdit de s’interroger parfois sur la pertinence du label « éco-quartiers ») mais surtout la renaturation d’espaces urbains déjà construits qui n’intègrent pas, ou trop peu, la végétation.

Au nom de mon groupe, je tiens à saluer vos travaux et à vous interroger sur trois points :

  • Comment enjoindre plus fortement les collectivités à intégrer la nature en ville dans leurs opérations d’urbanisme ? Nous ne pouvons plus nous contenter de labels et de sensibilisation.
  • Disposons-nous d’indicateurs permettant de mesurer le foncier disponible et les efforts de végétalisation accomplis sur l’ensemble du territoire ? Cette évaluation est cruciale.
  • Comment mieux mettre en œuvre la stratégie éviter-réduire-compenser ? Surtout éviter et réduire, et savoir où et comment on compense le cas échéant.

Je vous remercie de votre attention. »

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